La surveillance du parc consiste à vérifier que les détenteurs respectent les obligations réglementaires inhérentes à leurs instruments et notamment qu’ils fassent intervenir un organisme agréé pour le contrôle en service de leur instrument suivant la périodicité définie par la réglementation. Un instrument de mesure est réglementé au titre de la métrologie légale s’il fait partie de l’une des 37 catégories d’instruments de mesure listée dans l’annexe 1 du décret du 3 mai 2001 et si son usage est réglementé. Les usages réglementés concernent notamment :
Les transactions commerciales :
o les instruments de pesage à fonctionnement non automatique (balances et pont-bascules) ou automatique (doseuse pondérale),
o les ensembles de mesurage routiers (pompes à essence), ensemble de mesurage sur camion (compteurs de livraison de fioul ou GPL, compteurs sur les avitailleurs d’avion),
o les taximètres (pour déterminer le prix des courses facturées au client),
Les opérations de mesurage pouvant servir de base à des poursuites pénales ou à des décisions ou sanctions administratives :
o les cinémomètres (contrôle de la vitesse des véhicules), éthylomètres (contrôle de l’alcoolémie des conducteurs),
o les chronotachygraphes (enregistrement de la vitesse et du temps de conduite des conducteurs
de poids-lourds, y compris ceux transportant des personnes),
o les thermomètres utilisés par les agents de l’État pour le contrôle de la température des denréespérissables ou à l’occasion d’expertises portant sur les mêmes denrées.
Les opérations de mesurage intéressant la sécurité des personnes, des animaux ou des biens (protection de l’environnement notamment) :
o les manomètres (contrôle de la pression des pneumatiques de véhicules),
o les analyseurs de gaz d’échappement des moteurs à essence et opacimètres pour les moteurs diesel,
o les sonomètres (mesure des niveaux de bruit).
Les opérations de mesurage intéressant la santé :
o les balances utilisées pour le pesage médical (plateforme de pesée des malades) ou pour la fabrication de préparations pharmaceutiques.
La fréquence des vérifications périodiques de ces instruments par des organismes agréés diffère selon les catégories d’instruments :
o tous les ans : distributeurs de carburant, compteurs fioul ou GPL sur camion, taximètres, analyseurs de gaz d’échappement des véhicules et opacimètres, cinémomètres ou instrument de pesage hors vente directe au public (préparation de produits préemballés notamment) ;
o tous les 2 ans : instruments de pesage de portée maximale inférieure ou égale à 30 kg, utilisés pour la vente directe au public.
Lorsque la vérification périodique de l’instrument est satisfaisante, l’organisme agréé appose une marque de contrôle en service (généralement une vignette verte) qui indique une date limite de validité (mois/année). Cette vignette doit être visible, notamment du consommateur. Au-delà de cette validité, l’instrument ne doit plus être utilisé pour un usage réglementé. Les instruments non conformes font l’objet d’un refus par l’organismes agréé, ou les agents de la DREETS, et sont alors revêtus d’une marque de refus (vignette rouge) interdisant leur utilisation pour un usage réglementé.
La surveillance du parc effectuée par les agents de la DREETS permet donc de s’assurer de la conformité des instruments de mesure et du respect, par le détenteur, des échéances de vérifications des instruments. Elle permet également de s’assurer de la non-utilisation, pour un usage règlementé, d’un instrument non conforme, de détecter les fraudes éventuelles et de connaître l’état général du parc d’instruments en service sur le territoire national.
Modalités
Cette mission est conduite le plus généralement de manière inopinée, tout au long de l’année. Elle est renforcée par des opérations plus ciblées sur un ou plusieurs types d’instruments choisis au niveau national ou régional.
Les organismes agréés n’ayant pas de pouvoir de police, les agents assermentés des services de métrologie légale peuvent, le cas échéant, proposer des amendes administratives, notamment en cas de récidive, dont le montant maximal est de 15 000 € par instrument (pour une personne morale).